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DE LA VILLE DE PARIS.
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gens et peuple mesle parmy et soubz leur umbre pilloient et saccageoient plusieurs maisons ct tuoient plusieurs personnes par les rues : auroit esté enjoinct et commandé par Sad. Majesté ausd. Prevost des Marchans et Eschevins sur leursd, remonstrances, plainttes et dolleances, par eulx faittes à Sad. Majesté, desd, pilleries, saccagemens de maisons et meurtres, monter à cheval et se accompaigner de toutes les forces de lad. Ville et faire cesser tous lesdictz meurtres, pilleries, saccagemens et sédition, et y avoir l'œil jour et nuict; ce qui auroit esté soigneusement fait et executé par led. sieur Prevost des Marchans et Eschevins.
Et suivant ce, auroient esté incessament à cheval tout ledict jour, et faict rondes par toute lad. ville avec toutes lesd forces d'icelle Ville, pour contenir ung chascunget empescher lesd, meurtres, pilleries et saccagemens, et y avoir donné tel et sy bon ordre que tout auroit esté incontinent appaisé et cessé.
Lesquelles rondes lesd. sr Prevost des Marchans et Eschevins auroient continuées eulx mesmes en
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personnes, .accompaignez comme dessus des capitaines de lad. Ville, et des archers, harquebouziers et arbalestriers et aultres forces d'icelle Ville, tant la nuict subséquente que durant plusieurs jours et nuietz ensuivantes sans discontinuation, jusques ad ce que le tout auroit esté appaisé et qu'ilz auroient veu le repos en laditte ville. Et auroient esle faictz à son de trompe, par le commandement tant du Roy que lad. Ville, plusieurs criz et proclamations de cesser lesdittes séditions, de fasson que tout auroit esté paciffié et appaisé en lad. ville par iceulx sieurs Prevost des Marchans et Eschevins.
Et pour toutes lesquelles choses dessusd., et aussy pour la garde des portes d'icelle ville et des boullc-verlz et autres endroictz de la riviere que Sad. Majesté auroit commandé estre d'huy en avant gardez jusques à ce que aultrement il en eust ordonné; et plusieurs autres choses commandées et necessaires pour la tuition, paix et repos de lad. ville auroient esté faictz, expédiez et envoiez par lesd, sieurs Prevost des Marchans et Eschevins, les Mandemens et Ordonnances qui ensuivent.
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XXIII. — Armes posées.
24 août 1572. (Fol. io r°.)
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De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
"Sire Guillaume Guerrier, faittes commandement à tous les bourgeois, manans et habitans de vostre quartier qui ont pris ce jour d'huy les armes, suivant le commendement du Roy, qu'ilz aient à les poser et mettre bas, et eulx retirer et contenir modestement en leurs maisons, jusques à ce que aultrement
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par Sa Majesté en soit ordonné, sans à ce faire faulte : sur peyne dé s'en prendre à vous, suivant le commendement du Roy à nous décleré par Monseigneur de Nevers i1'.
"Faict au Bureau, le xxinmojour d'Aoust m vc lxxii."
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Pareilz Mandemens ont esté expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville.
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XXIV. — Deffense de piller.
24 août 1572. (Fol. to r°.)
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De par le Roy et les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. " On faict deffences à tous soldatz de la garde de
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Sa Majesté ou autres, de piller ne meffaire es maisons, personnes et biens de ceulx de la Religion nouvelle. Et si aulcuns le font, est enjoinct aux archers, arbalestriers, harquebouziers et aultres forces
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O Monseigneur de Neversn : Louis de Gonzague, prince de Mantoue (i539-i5g5) et gouverneur de Champagne, était devenu duc de Nevers par son mariage (i4 mars 1565) avec Henriette de Clèves, fille de François en faveur duquel le comté de Nevers avait été érigé en duché-pairie (voir au tome IV des Registres, page 146, note 2). — A une date tout à fait contemporaine des événements relatés par notre Registre, le duc de Nevers (mai 1571-aoùt 1572) avait acheté les hôtels du grand et du petit Nesle et la'tour du même nom (cf. dom Félibien, Preuves, IlI, 818 ; Topographie historique du vieux Paris, V, 56 et suiv.). —- Louis de Gonzague a laissé des Mémoires qui ont été publiés par de Gomberville en 1665.
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